Dominique de Serres exerce cet exigeant métier de basse lisse sur les côtes du Trégor, à Trébeurden, depuis 1985. Elle a choisi de “tisser le temps” comme un engagement de vie.
En 1978 elle entre à l’École Nationale d’Art décoratif d’Aubusson et reçoit son diplôme de lissière en 1981. Après avoir exercé la restauration de tapisserie près de la Maison Chevalier à Courbevoie, elle installe son vieux métier de basse lisse d’Aubusson, plus que centenaire, en ce lieu de beauté mystérieuse, connu sous le nom de Côte de Granit Rose.
Ses oeuvres sont réalisées en collaboration avec quelques artistes tels que Roger Druet, calligraphe à Trégastel, et Charles Stratos d'Avignon. L'essentiel de ses réalisations restant celles de Bernard Louedin, qui firent l'objet de plusieurs expositions en Europe, aux États-Unis et aux Émirats Arabes.
La lissière, comme interprète, doit recréer une image peinte (la maquette) par une technique autre que celle du peintre cartonnier. Il ne s'agit donc pas d'obtenir une reproduction exacte du carton du peintre mais d'en tisser une “traduction”, essayant d'arriver avec l'artiste à une entente et une profonde harmonie dont le résultat sera un ouvrage unique.
“La vie est un perpétuel va-et-vient, un don de soi…” (langage d’Afrique de la navette).
Dominique de Serres a choisi de “tisser le temps” comme un engagement de vie qui ne se confond pas avec l’agrément ou le superflu.
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Bernard Louedin, le 31 décembre 2005
M Kikuchi, rédacteur en chef de la revue “Bon Voyage” à Tokyo -1997